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Les funambules
25 mars 2010

Un travail de Titan #2

BLG__1001__Laveur_de_voiture
laveur de voiture, Camp de Gaulle - 2009

Je ne crois pas que l'africain soit paresseux, je partagerais plutôt l'analyse d'Albert Schweitzer.
Selon lui, l'africain est libre, il travaille uniquement quant il en a besoin. Il est libre parce la nature en Afrique centrale lui fournit tout ce dont il a besoin pour un travail minime. Il n'est donc pas obligé de rechercher un gain régulier et n'acceptera un travail que dans un but déterminé qui reste souvent étranger à la lutte pour l'existence (dot pour une femme, besoin de produits manufacturés onéreux...).

Ce qui est intéressant, ce sont les conséquences que ces différentes conceptions du travail ont pu entrainer... Pendant la colonisation (Albert écrit au début du XXe), les colons avaient besoin de la main d'oeuvre indigène pour exploiter la colonie et rentabiliser leurs investissements, il leur a donc créé des besoins de produits manufacturés pour les pousser à travailler (l'offre qui crée la demande, quoi).
Mais de même que l'on ne peut pas combler un manque uniquement par la consommation (Ah... le Carême), il ne s'agissait pas d'un apprentissage du goût du travail. Cette méthode les aurait conduit "à devenir des hommes avides d'argent et de jouissances", à "acquérir le plus d'argent possible avec le minimum de peine" et à ne "travailler que si le maître se tenait derrière eux". Je me demande si cela ne s'applique pas aussi à certain travers de la société occidentale d'ailleurs. Mais c'est vrai que c'est parfois déroutant de les voir dépenser leurs revenus dans des produits que l'on pourrait estimer superflus étant donné l'état de précarité dans lequel ils vivent.

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Commentaires
A
Quand je vois ce qu'il y a dans les caddies au supermarché ici, j'hallucine!
M
encore ! encore !
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