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Les funambules
18 juin 2009

Un jour, une oeuvre #14

BLG__0906__Vase_et_calebasse

Vase (Mangbetu, Zaïre), Bouteille (Thonga, Mozambique), Coupe à couvercle (Yoruba, Owa, Nigéria) - planches extraites des Objets africains de Laure Meyer

BLG__0906__Cuill_re

Cuillère (Zulu, Afrique du Sud), Cuillère (Sapi, Sierra-Leone), Cuillère (Léga, Zaïre), Cuillère (Boni, Somalie) - planches extraites des Objets africains de Laure Meyer

Dans toutes les cultures connues, le passage de l’activité de chasseurs-cueilleurs nomades à celle d’agriculteurs plus ou moins sédentaires (la révolution néolithique) a été accompagné par la création de poteries. Dans la majorité des cas, elle est fabriquée par des femmes, en général la femme du forgeron qui façonne tout à la main. Après séchage, les poteries sont réunies en tas et entourées de combustibles pour être cuites dans un grand feu en plein air. La poterie est presque partout polie, alternant les zones mates et brillantes. Mais les poteries étaient lourdes et fragiles, on lui préférait donc souvent les calebasses.

Les calebasses sont utilisées pour la fabrication de récipients très variés (étuis péniens, coffret, louche, gourde…), elles sont produites par un arbre, le calebassier ou par une liane. C’est l’écorce qui est utilisée après avoir été vidée de sa pulpe. Les africains y sont très attachés, pour les Fon du Dahomey, l’univers est une sphère constituée de deux moitiés d’une calebasse (l’une correspond au ciel, la seconde contient la terre et l’eau). Au naturel, elles sont ocre, miel et se polissent très bien.

Les récits concernant les repas dans les sociétés africaines traditionnelles indiquent que les africains mangeaient généralement avec les doigts de la main droite. Il existe pourtant une grande quantité de cuillères décorées de belles sculptures. Les petites cuillères rondes en bronze étaient utilisées pour puiser la poudre d’or. Les spatules et les louches étaient destinées à tourner les aliments en cours de cuisson ou à les servir. Certaines d’entre elles sont utilisées lors des fêtes pour confirmer l’autorité d’une femme du village connue pour son hospitalité et sa générosité, pour consacrer de nouveaux initiés dans certaines sociétés secrètes ou pour marquer pour une jeune femme qui venait d’avoir son premier enfant le début de la période où elle avait son foyer.

Laure MEYER, Objets africains, éditions Terrail, octobre 2007

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