A petits pas

Le boubou de travail de la fée A., home - novembre 2009

C'est toujours difficile de cohabiter six heures par jour avec elle. Un peu comme si la maison devenait un lieu public où l'intimité n'est plus de mise quelques heures par jour (il faudrait que je fasse un billet sur "the difference between house and home", je ne suis pas sûre que cela soit traduisible), un peu comme si l'on devait "se (main)tenir" "chez soi" tout en étant à la "maison". Elle ne fait partie pas de notre foyer mais elle le soigne (à sa façon) tous les jours.
Et pourtant.

Elle apprend, elle s'applique, elle fait de son mieux. Et elle fait de mieux en mieux (même si deux mondes nous séparent et que l'on se comprend pas toujours). Elle chantonne des airs traditionnels en vili (sa langue natale), des chants religieux en latin et en français aussi. Elle s'épanouie, elle s'ouvre jour après jour, elle sourit de plus en plus. Un doux équilibre entre la pudeur, l'humilité et la joie. Je crois qu'elle est bien avec nous.