Ce qui est dur
Estuaire du Komo - octobre 2009
Pour faire un peu sa difficile et que comme une bulle de savon, cela gonfle, éclate et qu'on n'en parle plus...
# Ne pas pouvoir marcher dans la rue, flâner, s'arrêter, regarder, se poser, recommencer,
# Etre entourés de bricoles, de spontané, de poussière, de sale, de sable, de sale et de non soigné,
# devoir faire attention, souvent, tout le temps, avoir parfois peur,
# Se faire violence très couramment et pour du quotidien,
# Chercher longtemps des produits du quotidien et ne pas être satisfaits de ce que l'on trouve ou ne pas trouver et essayer de s'en passer, faire autrement,
# Avoir envie de fruits et de légumes de saison, de croquer dans une reine de reinette, du raison, un potimarron, allez soyons dingue, une figue,
# Faire vite avant que le soleil ne se couche trop tôt, alors qu'ici, il est urgent d'attendre,
# Ne circuler presque exclusivement qu'en voiture, partout, tout le temps alors qu'on déteste ça,
# Lutter constamment contre la torpeur, la chaleur écrasante et la lancinante humidité pour ne pas devenir un légume,
# Etre inlassablement fatigués,
# Avoir envie de culture, de danse, de musées, de galeries, de cinémas, de boutiques, de revues et attendre de prendre l'avion pour le faire de nouveau,
# Ne pas trouver de nourriture spirituelle locale,
# Devoir planifier et organiser lonnnnnngtemps à l'avance,
# Devoir cohabiter avec des tiers, faire des compromis avec l'intimité,
# Avoir l'impression d'être décalés avec les gens d'ici, les autochtones et les petits blancs et de ne pas être compris par ceux qui sont restés là-bas,
# Etre loin, loin de ceux dont on a besoin.