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Les funambules
19 juin 2009

Un jour, une oeuvre #15

BLG__0906__Broderies_et_poulie

Poulie de métier à tisser (Gouro, Côte d’Ivoire), Brodeuse kuba (Zaïre), Velours dit du Kasaï (Kuba, Zaïre) - planches extraites des Objets africains de Laure Meyer

BLG__0906__Teintures

Pagne en coton (Sarakolle, Mali), Tissu adire (Yoruba, Nigéria), Tissu en coton (Cameroun) - planches extraites des Objets africains de Laure Meyer

Jusqu’à une époque récente, les tissus n’étaient généralement pas destinés à protéger des intempéries, ils traduisaient la volonté de plaire et le sentiment esthétique. Ils étaient avant tout être conçus pour être vus, pour servir de parure.

La fibre textile la plus courante est le coton. Le tissage est une activité très ancienne. Au Mali, chez les Bambara, on lui attribuait une origine mythique, liée à Faro, dieu du soleil et de l’eau qui aurait apporté aux humains les techniques de la forge et du tissage. Les fibres de coton sont filées par les femmes mais le tissage est plutôt par tradition une affaire d’hommes. Alors que les métiers à tisser sont sommaires, les poulies pouvaient être très travaillées.

Des procédés de teinture permettent d’obtenir après le tissage des motifs variés, à moindre frais. Le colorant le plus employé est l’indigo. Pour créer des motifs, l’artisan fait alterner sur le tissu des surfaces teintes et d’autres de la couleur d’origine du tissu grâce à la technique des ligatures, le tie-dye. La technique des réserves consiste à appliquer sur le tissu une matière imperméable en dessinant les motifs souhaités, après un bain dans la teinture, ces motifs apparaîtront sur les fibres.

Le travail de broderie est la matière la plus sophistiquée de décorer un tissu. Les broderies les plus remarquables sont les velours du kasaï fabriqué au Zaïre qui sont fabriqués à partir d’un tissu de raphia coupé avec un petit couteau. Ce travail était toujours accompli par les femmes et jadis la tradition voulait qu’elles soient enceintes. Elles n’étaient pas destinées à être portées mais pour orner le siège du souverain. Les dessins reproduisent les scarifications corporelles des kuba.

Laure MEYER, Objets africains, éditions Terrail, octobre 2007

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